sans emploi, accepte le poste de surveillant au Fond de l'Étang, un internat de
rééducation pour mineurs. Le système répressif appliqué par le directeur, Rachin,
bouleverse Mathieu. Il décide d'initier ces enfants difficiles à la musique et au chant
choral, malgré les règlements sévères du directeur. Par la musique, Mathieu réussi à
changer les comportements de chacun.
En filmant l'histoire de ce musicien raté qui transmet sa passion pour la musique à
de jeunes enfants délinquants, Christophe Barratier nous livre un message profondément
humain. Chanter pour se construire et retrouver l'estime de soi. Au départ, l'idée du film
semble être comme l'histoire redite mille fois à propos d'un professeur qui sauve ses
élèves par l'enseignement d'un art. Accompagné d'un cadre d'après-guerre et d'une
ambiance misérable crée par monsieur le directeur, ce film paraît un peu déprimant, mais
au fil qu'il se déroule, devient une histoire simple et suffisamment attachante. Le choix
des chants se mélangent très bien avec l'ambiance désirée, c'est-à-dire, il n'y a pas de
musique lamentable qui ferai pleurer les spectateurs. De plus, et c'est la plus grande
réussite du film, tous les personnages sont vivants, attachants. Originaux mais normaux.
Je parle surtout de la très bonne performance des enfants, notamment celle du jeune Jean-
Baptiste Maunier dans le rôle de Morhange, l'élève rebelle mais surdoué, car s'il s'agit de
son premier rôle au cinéma. On peut aussi louer la très bonne partition de Bruno Coulais
qui donne beaucoup de coeur aux chansons et évite de faire tomber les personnages dans
le cliché des enfants de chur et autres chorales de Noël. À ne pas oublier la
performance de Gérard Jugnot (Clément Mathieu), un héro excentrique et rafraîchissant,
et qui interprète avec justesse un personnage pleinement