Causes techniques et humaines
En 2009, probablement en raison d’une erreur présumée dans le fonctionnement des sondes Pitot fournies par la société Thalès, l’Airbus 453 Rio-Paris disparaît mystérieusement dans l’Atlantique. Le syndicat des pilotes demande à son personnel de ne plus naviguer sur les Airbus dont au moins deux Pitots n’ont pas été modifiées. A la suite de plusieurs incidents les mois précédents, la société Thalès avait déjà mis en garde les utilisateurs. L’Airbus selon le syndicat devient instable lorsque les sondes cessent de fonctionner. Ce bug, toléré par Air France avant l’accident, aura coûté la vie à deux cent vingt huit personnes. Il avait déjà été reporté à plusieurs reprises bien avant 2008. Notamment dès 1998, les responsables de Lufthansa avaient rapporté un incident semblable lors du survol du Mont Cameroun, lorsque les températures chutent parfois au dessous de -70°. Prévues pour des températures de -50° les sondes Pitot, selon divers professionnels dont le syndicat des pilotes, ne respectaient pas les spécifications du cahier des charges. Il s’agit ici de négligence, d’avidité, de déni et de persistance dans le déni. Les conséquences vont au-delà et à contre-courant du but poursuivi, puisque à terme, c’est le marché des Airbus qui est remis en cause.
De Tchernobyl aux prochaines catastrophes à venir, voici un petit historique des principaux bugs de l’histoire et de leurs conséquences. Certains découlent d’une erreur de conception et d’autres de codage. Parfois les tests et vérifications n’ont pas été effectués, les marges de sécurité sont insuffisantes et, dans de rares cas, les bugs ont été introduits de façon délibérée. Plus graves, ce sont parfois des causes économiques qui provoquent les accidents, telles que le désir de baisser les coûts de fabrication ou de réduire les retards, sans compréhension des conséquences à long terme. Les résultats sont les mêmes, catastrophiques. Dans le